La Slow Communication, c'est quoi ? (Extraits podcast)

Un sujet intrinsèquement lié avec celui du marketing éthique : La Slow Communication.

La Slow Communication, c’est le concept de communiquer moins et mieux.
Les principes sont d’ailleurs les mêmes que le marketing éthique : On veut une communication
Bonne, Juste et Propre.

Vous l’aurez compris, c’est une vidéo un peu spéciale, car j’ai été invitée sur un podcast pour un épisode spécial sur la Slow Communication ! C’était une chouette discussion donc je vous partage quelques extraits dans cette nouvelle vidéo.

Et si vous voulez en apprendre plus, j‘ai fait un article entier sur ce sujet « Qu’est-ce que la Slow communication ? (ou Communication responsable)« .

Vous pouvez regarder cette vidéo en basse résolution afin de réduire notre empreinte écologique, c’est l’audio qui compte ici.

Au programme de la vidéo :

  • 00:00 Introduction
  • 00:32 Définitions de la Slow Communication
  • 02:00 La Slow Communication et le Marketing Éthique
  • 02:49 Un essor de la Slow Communication ?
  • 04:01 Déployer la Slow Communication en entreprise
  • 05:54 Slow Communication et réseaux sociaux
  • 08:10 Les meilleurs outils pour la Slow Communication
  • 08:59 Le conseil pour se lancer dans la Slow Communication
  • 10:45 Conclusion

Transcription de la vidéo arrangée pour la lecture :

Qu’est-ce que vous entendez par Slow Communication ?

Matthieu : Qu’est-ce que vous vous entendez par la Slow communication ? Je suis à peu près sûr que vous n’avez pas la même la même définition, Mylène ?

Mylène : C’est un peu compliqué de donner une définition parce que c’est pas vraiment une pratique ou une mécanique de communication. C’est plutôt un concept qui s’inscrit dans la mouvance actuelle de Slow Life, Slow Food etc,…
Tout ce qui est un peu mouvement décroissant, et qui est né d’une espèce de saturation de la communication et du marketing traditionnel.
Donc pas vraiment de définition, mais pour moi en tout cas la Slow communication, c’est deux points principaux :
– C’est la qualité plutôt que la quantité,
– Et puis aussi une forme de passivité, dans le sens où c’est moins intrusif que la communication et le marketing traditionnel. C’est plutôt les gens qui font la démarche de venir chercher l’information plutôt que l’inverse.

Matthieu : D’accord et Alex est-ce que ça te convient comme définition ? Ou est-ce que tu voudrais rajouter deux trois choses ?

Alex : C’est parfait, c’est aussi la définition que j’en donne. Pour moi, c’est effectivement préférer la qualité à la quantité,
et c’est aussi prendre le temps de faire bien.
Donc c’est un peu ce que disait Mylène vis-à-vis de la passivité, on prend le temps de faire bien, et tout ça qui permet d’avoir plus de plaisir ou de meilleurs résultats dans ce qu’on va faire. 

La Slow Communication et le Marketing Éthique.

Matthieu : Et je sais que toi Alex t’aimes bien associer le terme d’éthique à la Slow communication, est-ce que pour toi les deux sont liés ? Ou est-ce que là on est dans un registre un tout petit peu encore plus particulier de la Slow communication ?

Alex : Les deux sont effectivement liés et j’en parle aussi quand je parle de slow business, si vous connaissez ?
En fait à chaque fois on va être dans cette démarche de faire bien, que ce soit plus juste et plus durable pour toutes et tous. C’est vraiment exactement la même démarche.

Même si pour la Slow communication, forcément, on va plus être concentrée sur la stratégie de communication.
Là où le marketing éthique va être un peu plus global sur : le choix des outils, l’éco-conception des outils, la représentation de la diversité, etc… qui sont « complémentaires » on va dire à la slow communication. 

Un essor de la Slow Communication ?

Matthieu : J’ai l’impression que ces dernières années (bon on a toujours l’impression de dire « avant c’était mieux »), mais que là on est dans un monde d’infobésité. C’est vrai qu’on en a dans tous les sens et donc là finalement c’est en réaction à ça, qu’on est en train de développer cette slow communication ? Enfin en tout cas, que les entreprises sont en train de s’y mettre ?

Mylène : Je pense que oui… je pense que oui. Enfin, tout le monde a envie de ralentir de tous les côtés, tout le monde est saturé d’images. En même temps tout le monde a du mal à le faire, parce que on est tous‧tes dépendant‧es de ça maintenant. Mais oui c’est un tout, puis ça marche avec la saturation au niveau de l’environnement. Enfin, c’est vraiment je pense que ce sera vraiment le mot des décennies à venir.

Alex : Et c’est aussi une vraie demande de la part de l’audience en fait
Parce qu’on a vu en fait tous les gourous marketing typiquement et puis toutes les ficelles du marketing, on les voit de plus en plus, on les connaît de plus en plus.

Maintenant la phrase « si c’est gratuit, c’est toi le produit »…
je veux dire on est quand même assez alerte là dessus.

Donc ouais, c’est vraiment une demande de l’audience aussi de revenir vers quelque chose qui soit moins fake et plus authentique.

Déployer la Slow Communication en entreprise

Matthieu : Et si le concept est très séduisant pour nous tous‧tes qui sommes autour de la table, pour une entreprise qui a des devoirs entre guillemets de rentabilité, comment on arrive à déployer ça ?
Ou comment déjà on arrive à le vendre en interne, que d’un coup on va beaucoup moins communiquer ?
J’imagine que Mylène c’est un peu ton quotidien, est-ce que tu peux nous en parler ?

Mylène : Et bien c’est pas facile ! Non, quand j’étais en agence, c’était vraiment la partie la plus difficile à faire
Enfin les entreprises veulent tout de suite des résultats, donc déjà elles sont pas forcément prêtes à attendre avant d’avoir des résultats et le content de marketing donc l’inbound marketing, ça prend du temps :
le temps de se faire référencer, le temps d’avoir son audience.
Pour autant je crois qu’aujourd’hui toutes les entreprises ont conscience que c’est essentiel et s’y mettent progressivement, ça a été compliqué mais je crois que les résultats sont quand même là, même si ils sont pas toujours facilement identifiables.

Matthieu : Et de ton côté Alex, avec des entreprises qui sont un peu plus petites, j’imagine que tu es sollicitée pour ça entre guillemets, donc la décision est peut-être plus simple à prendre ?

Alex : Et c’est d’autant plus simple qu’en fait j’ai vraiment ce positionnement de travailler SUR le marketing éthique AVEC des structures éthiques.
Donc en fait c’est des personnes qui sont déjà convaincues, qui savent que voilà il ne faut pas créer des contenus à foison parce que en terme d’environnement c’est pas bon etc…

Enfin pour donner un exemple en fait très simple, pour les convaincre (s’il y a besoin de les convaincre), c’est « est-ce que vous préférez un bon document – qu’on travaille très très bien, qu’on y mette tout notre temps et nos moyens – pour en faire un document qui va marcher sur le long terme ? »
Ou « est-ce que vous préférez qu’on fasse une série d’articles de blog par exemple une vingtaine d’articles de blogs qui vont jamais servir à rien, sur lesquels on aura perdu du temps et de l’argent ? ».
En général, c’est assez facile de les convaincre avec ça quoi.

Slow Communication et réseaux sociaux

Matthieu : Finalement comment on fait dans sa communication digitale pour intégrer la slow communication, sans en pâtir finalement ?

Mylène : Les réseaux sociaux pour moi, c’est un peu l’antithèse de la slow communication en effet. Parce que tout va très vite, qu’il faut énormément publier, donc c’est un peu le contraire de tout ce qu’on vient de dire. Et puis les contenus sont loins d’être tous qualitatifs, même sur des réseaux pro comme LinkedIn, la qualité ne cesse de baisser

Mais bon peu importe à limite, puisque plus on publie, plus on est visible. Donc voilà ça c’est un fait et c’est un fait qu’il faut prendre en considération. En même temps, les réseaux sociaux – enfin publier des contenus de qualité, si personne ne sait qu’on en met à disposition, ça a pas beaucoup de sens non plus. Parce que le seul référencement naturel, c’est chouette mais ça suffit pas et il y a de la concurrence aussi à côté qui elleux utilisent peut-être beaucoup les réseaux

Du coup les réseaux pour moi, c’est plus un levier pour rendre visible les contenus de qualité, pour diffuser les contenus. Mais personnellement, je suis pas sûre qu’on puisse vraiment, justement à cause des algorithmes qui privilégient pas forcément la qualité, je suis pas sûre qu’on puisse vraiment parler de slow communication sur les réseaux sociaux. En tout cas que ce soit une plateforme de création de slow contenu.

Alex : Je suis tout à fait avec Mylène là-dessus.

Pour moi c’est un outil qui va nous servir à ramener en fait sur les contenus de qualité, qui sont possiblement auto hébergés, donc sur un article de blog ou des choses comme ça.

Mais après on n’est pas obligée, effectivement voilà, si ma plateforme c’est Instagram, et je veux vivre d’Instagram, là, il va falloir que je publie tous les jours, si ce n’est plusieurs fois par jour etc. Là où, avec un contenu qui est auto-hébergé, si je fais quelques posts sur mes réseaux sociaux, une fois par semaine par exemple, ça peut suffire.

On a cette phrase où « c’est pas une course, c’est pas un sprint, c’est un marathon.« 

Donc c’est vraiment voir long terme. Régulièrement, sur le long terme. Mais pas tout d’un coup sur deux semaines, où derrière on ne va pas tenir la cadence quoi.

Les outils adaptés à une communication plus responsable

Matthieu : Donc pour vous deux si je comprends bien, l’outil idéal pour la slow-communication, c’est finalement son blog quoi, c’est ça ?
Et vous en voyez d’autres des outils qui vont dans ce sens là, vraiment qui sont designés pour la Slow communication, ou est-ce que de toute façon c’est compliqué ?

Alex : Je dirais personnellement que peu importe le média (enfin le médium) qui est utilisé, si c’est de l’audio, de la vidéo, du texte,
Mais effectivement, sur une plateforme auto hébergée, on va avoir plus la main sur le contenu, et sur comment il est fait. Donc on va être moins sujette aux algorithmes des réseaux sociaux etc dont on parlait juste avant.

Et ça va être des contenus plus courts qu’on pourra tirer de ce contenu de qualité, donc le recyclage aussi qui est un concept en inbound marketing, sera beaucoup plus simple et moins énergivore si on est sur une plateforme auto-hébergée.

Conseils pour se lancer dans la Slow Communication

Matthieu : Si vous aviez des tips, soit un conseil justement pour les entrepreneur‧es ou les responsables com’ qui essayent de se lancer là-dedans, ce serait quoi ? Alex en première.

Alex : Pour moi, ce serait de bien reprendre ses objectifs.
Les objectifs de la structure, les objectifs de com’ aussi qu’on a.
En choisir trois et juste se baser là-dessus pour derrière, faire le moins de contenu possible sur ces objectifs là.

Mais qu’on cherche pas à s’éparpiller, parce que c’est souvent en fait le problème que je trouve avec ma clientèle éthique avec laquelle je travaille, c’est qu’on essaye de faire un contenu pour tout et rien.

Et puis aussi souvent le problème de faire un contenu juste pour faire plaisir à un algorithme, ou parce que on a dit qu’il fallait faire un article de blog alors on fait ce qu’on peut quoi.

Mais vraiment reprendre voilà, ses objectifs et vérifier à chaque fois qu’on fait un contenu :
« Est-ce que j’apprends réellement quelque chose à mon audience ? »
et « Est-ce que ce contenu sert mes objectifs ? »
Si j’ai deux « non », c’est sûr que le contenu peut-être qu’on peut s’en passer.

Et puis si j’ai un « non » sur les deux questions, bah peut-être que il faudrait attendre, qu’on retravaille, qu’on revoit pour que ce soit quelque chose de vraiment nécessaire.

Mylène : je suis complètement alignée avec ce qu’Alex vient de dire.
Répondre à des objectifs hyper précis, donc ça nécessite déjà de les mettre en place parce que c’est pas le cas de toutes les entreprises.
Et puis aussi avoir une connaissance hyper fine de sa cible, pour pouvoir rédiger des contenus pertinents et qui répondent à des vraies questions, des vraies problématiques de sa cible,
il faut bien connaître ses besoins. Ça évite de se disperser justement comme le disait Alex.

Conclusion

Encore un énorme merci à Mylène pour ces échanges et bien sûr un énorme merci à Matthieu et l’équipe du podcast Les Commères pour l’invitation !

Ma dernière conférence sur le Marketing Éthique et la Communication Responsable ➡️ Le Marketing Éthique et Responsable : C’est quoi et Comment Faire ?

Mon article sur la Slow Communication ➡️ Qu’est-ce que la Slow communication ? (ou Communication responsable)

Le lien pour l’épisode du podcast en entier ➡️ #3 – La slow communication – Les Commères

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